Le rapport sur l’hôpital public remis à Monsieur François FILLON par le sénateur Larcher n’est pas autre chose que « le petit guide de la privatisation de l’hôpital public en 16 leçons ».
Les sénatrices et sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen ne peuvent que dénoncer une prose dogmatique dont l’un des objectifs est de faire croire aux français qu’il existe une contradiction de fond entre hôpital de proximité et hôpital de qualité.
Ce rapport, commandé par le Gouvernement tend également à faire croire que les structures privées sont des partenaires légitimes de l’hôpital public. Mais comme toujours en la matière, le partenariat voulu par la droite se construit en la défaveur du public : à lui la permanence des soins, les urgences et les opérations peu rémunératrices et aux cliniques privées les soins à fortes rétributions et les opérations ambulatoires.
La fermeture systématique des hôpitaux de proximité, la rémunération des médecins hospitaliers à l’activité, la suppression des règles de procédure des marchés publics et la labellisation des équipes sont autant de caractéristiques du privé que le gouvernement voudrait appliquer au public.
Le récent passage intégral à la T2A non compensée et l’annonce de la multiplication des délégations de gestion de service public aux cliniques sont autant de prémices de la mort annoncée de l’hôpital public de qualité au service de tous et de mettre plus encore les malades à contribution car il ne fait pas de doute que bientôt, de nouveaux efforts financiers leurs seront demandés.