Radhia Nasraoui arrête sa grève de la faim

Publié le 10 décembre 2003 à 00:00 Mise à jour le 1er avril 2015

par le groupe CRC

Nicole BORVO, Présidente du Groupe Communiste Républicain et Citoyen du Sénat, et Robert BRET, membre du groupe d’amitié France-Tunisie du Sénat, ont accueilli avec un réel soulagement la décision de Radhia Nasraoui de mettre un terme à la grève de la faim qu’elle observait, depuis près de deux mois allant jusqu’à mettre ses jours en danger, pour demander l’arrêt du harcèlement familial et professionnel dont elle est l’objet.

Leur soulagement est teinté d’une certaine satisfaction puisque la décision de l’avocate de mettre un terme à son jeûne fait suite, au-delà des pressions de ses amis inquiets pour sa santé, aux gestes d’apaisement en quelque sorte décidés par le Président Ben Ali qui se traduisent notamment par le rétablissement des communications téléphoniques de Mme Nasraoui avec l’étranger ou encore la remise à son mari de documents précédemment confisqués.

Ils voient dans la décision des autorités tunisiennes le résultat de la mobilisation qui s’est développée en France, mais aussi au niveau européen et international, laquelle a très certainement jouer un rôle dans la prise de telles mesures.
A cet égard, les courriers émanant de diverses personnalités françaises adressés au Président Chirac juste avant son arrivée à Tunis, à l’occasion du Sommet « cinq + cinq », lui demandant d’évoquer la question des droits de l’homme en Tunisie ne sont pas étrangers aux mesures ainsi prises.

Bien sûr, il convient de rester vigilants en la matière car le compte n’y est pas et beaucoup reste à faire. Ce premier geste doit en appeler bien d’autres encore car il reste encore trop de prisonniers politiques dans les geôles tunisiennes victimes du régime de Ben Ali.

Les parlementaires communistes réitèrent ici leur entier soutien et toute leur amitié à l’adresse de Radhia Nasraoui et à tous ceux qui luttent pour le respect de la dignité humaine et contre le climat de terreur instauré en Tunisie dans le but de désespérer et d’isoler les militants des droits de l’homme.

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