Quel avenir pour la formation des enseignants à Antony et dans les Hauts-de-Seine ?

IUFM

Publié le 1er décembre 2009 à 14:55 Mise à jour le 8 avril 2015

C’est pour répondre à cette question qu’à l’invitation des personnels IUFM d’Antony, notamment ceux du site Val-de-Bièvre, je me rendrai sur place jeudi 3 novembre.

En effet, le 23 septembre dernier, Monsieur Chevalier, directeur de l’IUFM de l’Académie de Versailles, a annoncé aux personnels des deux sites IUFM d’Antony que le Conseil Général des Hauts-de-Seine souhaitait récupérer les locaux de Val-de-Bièvre.

A la rentrée 2010, les personnels et les formations assurées à Val-de-Bièvre pourraient donc être transférés dans leur intégralité sur le site de Jouhaux. Cette annonce de déménagement, préparée encore une fois sans concertation, laisse les personnels dans un état de choc.

D’une part, les locaux du site de Jouhaux sont mal desservis par les transports ; d’autre part, leur état général n’est pas satisfaisant pour pouvoir accueillir les quelques 1000 usagers du site de Val-de-Bièvre, dont 80 enseignants et 20 Biatos.

De plus, beaucoup de travaux ont été réalisés, encore l’été dernier, sur le site de Val-de-Bièvre. Après ces importantes dépenses réalisées à Val-de-Bièvre, alors que rien n’a été entrepris à Jouhaux, on ne peut que légitimement s’interroger sur le projet réel du Conseil Général. Par ailleurs, le site de Jouhaux étant plus petit et ne pouvant accueillir l’ensemble des usagers IUFM d’Antony, l’avenir de la formation des enseignants semble bel et bien menacée à Antony, et plus généralement dans le sud de l’Académie de Versailles.

Le transfert de 250 étudiants en deuxième année à l’IUFM de Gennevilliers cette année est une preuve supplémentaire de la possible suppression, à terme, de toute la formation à Antony. Je reste favorable au développement d’un pôle de formation des enseignants à Gennevilliers, mais pas au détriment des sites d’Antony.

Cette coexistence d’IUFM dans le nord et le sud des Hauts-de-Seine permet une meilleure répartition de la formation dans le département ; elle doit être maintenue à la rentrée prochaine dans des conditions acceptables.
Les personnels des IUFM d’Antony vont faire les frais d’une politique de restriction budgétaire insupportable, avec notamment la suppression de près de 16.000 postes en 2010 dans l’Education Nationale. La réforme de la formation des enseignants, via la masterisation et le rattachement des IUFM aux universités, menace la pérennité du service public de l’enseignement et de la formation des personnels enseignants.

Afin de discuter et d’échanger sur ces enjeux cruciaux, cette rencontre du 3 décembre avec les personnels et usagers des sites d’Antony s’organisera autour de trois temps forts : accueil et visite du site Val-de-Bièvre (96 rue Adolphe Pajeaud, à 10h30) ; rencontre avec les personnels, des étudiants et des enseignants en formation continue (amphithéâtre du site Val-de-Bièvres, 11h) ; visite du site d’Antony-Jouhaux (26 avenue Léon Jouhaux, à 12h).

Brigitte Gonthier-Maurin

Ancienne sénatrice des Hauts-de-Seine
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