Proche Orient : le groupe CRC demande l’arrêt de la construction du mur

Publié le 11 mai 2004 à 11:14 Mise à jour le 1er avril 2015

par le groupe CRC

Les sénateurs du groupe Communiste Républicain et Citoyen tiennent à manifester leur vive inquiétude quant à l’évolution de la situation en Israël et en Palestine.

Ariel Sharon et son gouvernement poursuivent la construction d’un mur dit « de sécurité ». Celui-ci ne sépare pas Israéliens et Palestiniens, mais les Palestiniens entre eux, puisqu’il n’est pas édifié sur le tracé de la « Ligne Verte ».

D’une hauteur de 9 mètres, il annexe 40% des Territoires palestiniens. Il pénètre profondément en Cisjordanie, afin d’incorporer les colonies juives et rompre la continuité territoriale du futur Etat palestinien, annexant des terres agricoles, des villages palestiniens ainsi que les principales nappes phréatiques. Il encercle des communes palestiniennes en les isolant de leur environnement naturel (exemple Qalqiliya), il sépare Jérusalem-Est de la Cisjordanie voisine et de Bethléem.

En morcelant ainsi la Cisjordanie, c’est la création d’un Etat palestinien indépendant et viable, prévue par la « feuille de route » en 2005, qui est désormais menacée.

La vie quotidienne des Palestiniens est totalement désorganisée et ingérable. La liberté de circulation étant fortement entravée, il devient impossible de se soigner, de se rendre au travail (70 % de chômeurs) ou à l’école.

La construction de cet ouvrage, décidée unilatéralement, est un nouveau fait accompli qui enfreint le Droit international. La politique d’Ariel Sharon et de son gouvernement conduit au désastre annoncé pour le peuple palestinien, comme pour le peuple israélien.

Il est urgent que l’Union Européenne reprenne toute sa place au sein du « Quartet » (Etats-Unis, ONU, Russie et Union européenne) et que ce dernier agisse pour :

  • L’arrêt de la construction de ce mur et le démantèlement des tronçons s’écartant de la « Ligne Verte »,
  • Le réengagement des négociations sur la « feuille de route » et sa mise en application,
  • L’envoi d’une force internationale de paix et de sécurité pour les deux peuples, sous l’égide de l’ONU, permettant, en outre, de favoriser la tenue d’élections palestiniennes.

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