Pourquoi je siège désormais au groupe CRC-SPG

Publié le 26 novembre 2008 à 18:41 Mise à jour le 8 avril 2015

Ma décision de quitter le Parti socialiste et de fonder avec Marc Dolez le Parti de Gauche me conduit par cohérence à quitter le groupe socialiste du Sénat.

Non que soit en cause la qualité de mes relations personnelles avec nombre de sénateurs socialistes, à commencer par leur Président, mon ami Jean-Pierre Bel. Mais cette décision devient d’autant plus nécessaire que se sont multipliés depuis quelques mois des votes sur lesquels je n’étais plus en accord avec la position du groupe socialiste. Ce fut par exemple le cas sur le Traité de Lisbonne, la loi de modernisation du marché du travail ou encore le Plan de sauvetage bancaire où j’ai à chaque fois exprimé des votes contre, là où la majorité des parlementaires PS s’abstenaient ou votaient pour.

J’ai donc logiquement engagé une discussion avec Nicole Borvo et les sénateurs communistes. J’ai présenté une demande d’adhésion au groupe qu’ils constituent. Je leur suis reconnaissant de l’avoir acceptée. Je salue leur décision de modifier le nom du groupe pour respecter mon identité politique à côté de celle des communistes. Je mesure l’honneur qui m’est fait de cette façon. Le nom du groupe sera désormais « Groupe communiste, républicain et citoyen et des sénateurs du Parti de Gauche » (groupe CRC-SPG)

Cette décision manifeste nos fortes convergences de vue et notre détermination à travailler ensemble. Je connais la valeur des sénateurs de ce groupe, leur pugnacité dans les débats sénatoriaux, leur solidarité constante avec les luttes sociales et leur attachement résolu aux principes républicains.

Je siégerai donc désormais au Sénat au sein du « Groupe communiste, républicain et citoyen et des sénateurs du Parti de Gauche » (groupe CRC-SPG)

Jean-Luc Mélenchon

Ancien sénateur de l'Essonne

Ses autres interventions :

A Strasbourg, on assiste désormais à des atteintes inadmissibles à la liberté d’expression

Lors de la séance des questions d’actualité, Jean-Luc Mélenchon a vivement interpellé le gouvernement à propos du dispositif militaire et policier déployé à Strasbourg à l’occasion du soixantième anniversaire de l’OTAN. « Il est temps, a-t-il souligné, de rappeler aux militaires américains et aux responsables de la sécurité du président des Etats-Unis que Strasbourg n’est pas Bagdad. Les mesures de sécurité inouïes qu’ils ont imposées à la France, selon leurs détestables habitudes en la matière, et que vous avez eu la faiblesse d’accepter, conduisent à d’inacceptables abus et à une multiplication intolérable de graves atteintes aux libertés publiques et démocratiques. Comment le gouvernement peut-il justifier le blocus de la ville de Strasbourg qui s’organise ? Comment justifier la démesure des atteintes à la liberté de circuler imposées à la ville et à ses habitants ? » Au cours de la même intervention, le sénateur de l’Essonne a également rappelé que le groupe CRC-SPG avait « exprimé à maintes reprises son opposition à l’OTAN et au retour de la France dans le commandement intégré qui l’entraîne dans une dérive belliciste atlantiste contraire à l’intérêt national et européen ».

Sur le même sujet :

Institutions, élus et collectivités