Quarante-sept députés de la majorité ont déposé une proposition de loi tendant à rétablir la peine de mort à l’encontre des auteurs d’actes de terrorisme, utilisant la peur pour revenir sur une avancée décisive de plus de vingt ans.
Le terrorisme nie la civilisation ; il nie la vie. Il faut absolument le combattre sans la moindre ambiguïté. Aucune cause, aucun désespoir ne peut justifier le massacre d’innocents.
Mais cela ne saurait nous faire oublier notre opposition résolue à la peine de mort et notre conviction que la justice, où qu’elle s’exerce, ne peut se fonder sur une quelconque vengeance.
La force des démocraties, et non leur « faiblesse », réside dans le respect des valeurs fondamentales qu’elles se sont forgées, pour contribuer à bâtir un monde capable d’opposer la justice à la barbarie.
Le 12 février 2002, le Sénat adoptait la proposition de loi du groupe communiste, républicain et citoyen, instaurant une « journée nationale pour l’abolition universelle de la peine de mort ». Il confirmait ainsi l’attachement de notre pays à la disparition de cette sentence barbare.
Face aux tentatives de retour au passé, il est urgent que ce texte voté par le Sénat soit mis à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale.