Le Sénat est renouvelable pour moitié cette année : le 25 septembre, pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, la droite peut être battue et la majorité pourrait passer à gauche, reflétant ainsi le résultat des élections locales de ces dernières années qui lui ont été favorables.
Il s’en faut de quelques sièges. Depuis quatre ans, les mauvais coups contre les salariés, les plus modestes, s’accumulent :réduction des dépenses publiques utiles, allongement de l’âge de la retraite, destructuration des services publics, de la protection sociale, de la santé publique… asphyxie des collectivités locales. La crise financière a aggravé la situation sous la houlette de l’Union européenne et du FMI, en faisant payer la note aux salariés.
Les profits et les riches se portent toujours très bien !Et Nicolas Sarkozy entend encore faire voter, à marche forcée avant l’été, la baisse de l’ISF et l’inscription dans la Constitution de l’injonction de Bruxelles visant à réduire les dépenses publiques. Aux colères populaires et mobilisations sociales, le pouvoir répond en emboîtant le pas au Front national, attisant les peurs, les divisions, les replis et en nous abreuvant de mesures sécuritaires.
Aussi, une victoire de la gauche le 25 septembre serait un bon signe !Et un handicap pour Nicolas Sarkozy pour la fin de son quinquennat. Cette victoire ne sera possible que dans le respect du pluralisme, c’est-à-dire dans le respect d’une majorité sénatoriale forte de sa diversité. Les sénateurs communistes et du Parti de Gauche ont marqué l’assemblée sénatoriale par leur combat contre les lois dictées par l’Elysée et toutes votées par les sénateurs de droite et du centre : le bouclier fiscal, la privatisation de La Poste, la réforme des retraites, les lois liberticides, l’austérité imposée aux peuples européens comme réponse à l’irresponsabilité des banques, la réforme territoriale que rejettent de nombreux élus locaux, car elle met en cause l’avenir des collectivités locales et de leurs habitants... et j’en passe.
Ils ont fait valoir d’autres choix rompant avec le libéralisme destructeur, relayant dans l’hémicycle les colères et les espoirs populaires. Ce sont ces combats que nous vous présentons dans ce numéro spécial. Mettre un frein à la politique du pouvoir en mettant la droite en échec le 25 septembre, c’est possible avec l’élection d’une majorité de gauche comprenant un groupe CRC-SPG renforcé.