Apprenant que le gouvernement s’apprêterait à présenter en Conseil des Ministres, le 5 août, un projet de loi visant à modifier le statut d’EDF, le groupe CRC du Sénat s’élève vivement contre la politique de privatisation sans limites menée par le gouvernement en l’absence de toute concertation.
Il s’agit là, déclare Monsieur Coquelle, sénateur du Pas-de-Calais, « de graves menaces contre les services publics, traduisant de nouveaux reculs sociaux pour l’ensemble des salariés ». Alors que le mouvement social contre le projet de loi Fillon sur les retraites s’amplifie, que les salariés manifestent leur colère contre la régression sociale engagée par le gouvernement, que les enseignants s’opposent radicalement au projet de loi de décentralisation de l’éducation nationale, le gouvernement persiste dans une fuite en avant du tout privatisable.
« De tels actes relèvent du pur mépris vis-à-vis de l’ensemble des salariés, usagers et élus qui s’opposent aux choix de société qu’impose de manière de plus en plus autoritaire ce gouvernement. Il s’agit là non seulement d’une violente régression sociale mais aussi d’une véritable atteinte à notre démocratie. Le gouvernement applique ainsi avant la lettre l’Accord Général sur le Commerce et les Services en cours de négociations » souligne Madame Marie-France Beaufils, sénatrice d’Indre et Loire.
Bien que le gouvernement ait déclaré que cette information était « sans fondement » et qu’aucun calendrier ne serait arrêté, ce n’est pas la première fois qu’un texte aussi dangereux du point de vue du recul des droits sociaux serait ainsi décidé sous le boisseau, en l’absence de tout dialogue social !
Le groupe CRC s’associera à toutes les initiatives contre cet élément supplémentaire significatif de la politique de régression sociale de ce gouvernement.