La droite sénatoriale a adopté hier le principe de la généralisation des péages autoroutiers aux réseaux express mais aussi sur toute voie à l’occasion de l’entretien et d’une construction d’un ouvrage d’art.
Les départements mais aussi les communes ou les EPCI pourront à l’avenir décider de l’instauration de ce nouvel outil, synonyme de banalisateur de notre réseau routier.
Les collectivités territoriales confrontées à des besoins financiers considérables dans le cadre de cette décentralisation libérale qui porte en son cœur la réduction massive des dépenses publiques n’aura d’autres choix que de restaurer le principe « utilisateur-payeur » contraire aux valeurs de solidarité qui fondent le service public à la française.
En clair, les automobilistes les plus riches pourront circuler librement, les plus pauvres devant se rabattre sur les itinéraires les moins rapides.
La généralisation des péages organisée par l’article 14 du projet de loi porte en son sein la privatisation d’une part essentielle de notre réseau routier du fait de l’incapacité pour nombre de collectivités à assumer leur nouvelle responsabilité.
C’est enfin la force d’un personnel à la compétence reconnue, au sens de l’intérêt général maintes fois sollicité, qui est attaqué.
L’organisation nationale du personnel de l’équipement constitue pourtant une garantie essentielle du service public. Les sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen ont donc voté contre cet article 14 qui ouvre la voie à « l’impôt péage », à la privatisation du réseau routier et du service de l’équipement.