Nicolas SARKOZY a lancé un nouveau ballon d’essai. Par amis et médias interposés, il évoque son intention de convoquer le Congrès du Parlement pour voter une loi constitutionnelle imposant la conformité des lois de finances et de financement de la sécurité sociale aux critères de convergences européennes, dit « critères de Maastricht » rejetés par la majorité des Français en 2005.
Cette loi constitutionnelle aurait pour première conséquence de priver notre pays de toute marge de manœuvre budgétaire, pourtant déjà bien étroite.
Il serait en outre contraire à l’article 14 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 qui fonde en France la souveraineté budgétaire.
Ce projet du Chef de l’Etat a une conséquence pratique immédiate, la poursuite de la réduction des dépenses publiques, politique qui met en péril l’existence même des services publics.
D’apparence technique, c’est un projet antisocial par nature. Il symbolise l’attitude des dirigeants européens face à la crise financière : c’’est aux populations de payer l’addition des excès capitalistes par une réduction de l’emploi, une baisse du pouvoir d’achat, une attaque sans précédent contre les services publics, locaux et nationaux, de l’école à la santé, de la justice et police à la politique culturelle ou de recherche.