Nicolas Sarkozy oublie volontairement la situation catastrophique de la psychiatrie publique

Publié le 14 novembre 2008 à 18:41 Mise à jour le 8 avril 2015

Après le meurtre horrible d’un étudiant par un patient de l’hôpital psychiatrique de Saint-Egrève, le Président de la République vient d’annoncer une réforme de l’hospitalisation psychiatrique incluant au passage la création d’un nouveau fichier.

A chaque évènement tragique, sa loi : c’est la méthode du Président. Une nouvelle fois, il instrumentalise un drame humain au profit de ce qui ressort plus de l’affichage que de mesures de prévention et de soins dignes de ce nom.

Il « oublie » la situation catastrophique de l’offre de soins en psychiatrie publique, ce que les professionnels rappellent en vain. Il « oublie » que le budget de la santé mentale pour 2009 connaîtra une diminution de 3,7 %.

Nicole Borvo Cohen-Seat

Ancienne sénatrice de Paris et présidente du groupe CRC

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