Nicolas Sarkozy ou l’hyper-populisme institutionnel

Publié le 25 février 2008 à 12:42 Mise à jour le 8 avril 2015

Le Président de la République, en décidant de contourner la décision du Conseil constitutionnel sur la rétention de sûreté, propose en toute connaissance de cause de bafouer la Constitution dont il est, par ses fonctions, le garant.

La mission qu’il souhaite confier à la Cour de cassation afin qu’elle étudie des solutions permettant l’application immédiate de la loi sur la rétention de sûreté marque un manque de respect pour les institutions et insinue qu’elles défendraient des principes fondamentaux contre l’intérêt des victimes et de la société.

A deux semaines des élections municipales, le Président de la république surfe sur une nouvelle vague : le populisme institutionnel. Il agite intentionnellement le chiffon rouge sécuritaire et démontre, avec sa tentative de coup d’Etat institutionnel, qu’il ne souhaite voir personne, pas même le Conseil constitutionnel, venir contrecarrer ses plans.

En tant que Présidente du groupe communiste républicain et citoyen, je considère que le respect de la Constitution ne doit souffrir d’aucune exception, à moins de se placer en dehors de notre Etat de droit.

Nicole Borvo Cohen-Seat

Ancienne sénatrice de Paris et présidente du groupe CRC

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