La méthode du Président de la République se confirme semaine après semaine : refus d’écouter le peuple ou ses représentants, et marche forcée en fermant la porte à tout réel débat sur des projets largement contestés.
La réforme territoriale porte gravement atteinte à la démocratie locale. Elle attaque frontalement la décentralisation démocratique.
Cette réforme porte en elle la privatisation progressive des services publics locaux. Elle est en parfaite harmonie avec le dogme libéral cher au Chef de l’Etat : moins de démocratie pour imposer la rigueur et supprimer les services publics au profit des grands groupes privés.
Nicolas Sarkozy veut aller vite : après avoir arraché un accord en commission mixte paritaire hier soir, il veut pousser les feux en obtenant une adoption définitive par le Parlement la semaine prochaine, alors que partout monte l’opposition, y compris chez ses partisans, à ce projet qui, rappelons-le, porte en germe la disparition des communes et le socle des institutions républicaines.
Les conclusions de la CMP seront donc soumises au vote des sénateurs sans doute mardi prochain, 9 novembre.
Les sénateurs du groupe CRC-SPG voteront bien entendu contre ces conclusions et appellent tous les sénateurs à écouter la colère des élus contre cette réforme profondément antidémocratique.