En cette journée mondiale du travail décent, je tiens à exprimer ma solidarité et mon soutien à l’ensemble des forces progressistes de ce pays, et au-delà, qui œuvre pour que toute personne, sans distinction aucune, ait un emploi pérenne et rémunérateur, lui permettant de mener une vie digne répondant à ses aspirations et d’être respectée dans son travail.
Face à une crise qui s’installe et qui se traduit pour des millions de salarié-es et leur famille par une catastrophe sociale, cette exigence est plus que jamais d’actualité et appelle de la société civile une mobilisation sans précédent.
Car ne nous leurrons pas, si la société est aujourd’hui en crise, ce n’est pas le cas du capitalisme. Au contraire, l’orientation des milliards engrangés sur le dos des salarié-es vers les banques et les entreprises lui est profitable. On nous parle d’ailleurs « de reprise », « de rebond » de l’activité ! Mais reprise pour qui ? En tout cas pas pour les salarié-es qui ont perdu leur emploi : 32.200 chômeurs de plus au mois d’août 2009 et on constate qu’aux Etat Unis la reprise s’accompagne d’une détérioration de l’emploi !
Ce qui ne devrait pas nous surprendre puisque le capitalisme est un système où la production ne se justifie pas par la nécessité de répondre aux besoins des femmes et des hommes, encore moins par la nécessité de leur offrir un emploi décent mais uniquement par sa rentabilité. Les drames qui sont survenus au sein de France Télecom, conséquences de cette logique de rentabilité, devraient inciter nos gouvernants à réfléchir sur le modèle de société que nous souhaitons voir émerger.
C’est pourquoi, devant cette dégradation des conditions de travail organisée par le capitalisme, les parlementaires CRC-PG ont exigé la réunion de véritables « Etats généraux de la santé au travail », dont les conclusions pourraient déboucher sur la prise en compte du stress au travail comme pathologie professionnelle. Nous allons également demandé au parlement la création d’une mission d’information sur les conséquences de la dégradation des conditions de travail sur la santé des salarié-es et la création d’une commission d’enquête chargée d’étudier l’impact des restructurations et des méthodes de gestion de personnel de France Télecom sur la santé de ses salarié-es.
Plus que jamais nous devons faire converger nos luttes et nos résistances pour construire une société qui privilégie l’humain et non le capital et qui place la solidarité au cœur de nos politiques.