Après avoir transformé le service financier de La Poste en une banque « comme les autres » avec la banalisation du livret A, le gouvernement poursuit sa logique de libéralisation et de déréglementation en soutenant l’application d’une directive européenne visant la transformation de l’établissement public en société anonyme au 1er janvier 2010.
En donnant la priorité à l’intégration par le marché, pourtant fondée sur la rentabilité des activités au détriment des usagers et des salarié-e-s, cette réforme signe la fin du service public postal, bien commun de la république car essentiel au maintien de la vie dans nos territoires, notamment ruraux.
Devant l’impossibilité de cumuler la mise en concurrence des activités postales et le financement du service public, la présence postale et la qualité du service rendu aux populations vont continuer à régresser.
A l’instar de la majorité de nos concitoyen-e-s, 56% selon un sondage IFOP, je m’oppose avec force à cette réforme car je souhaite que le droit à la communication, droit fondamental, puisse continuer à s’exercer avec des garanties qu’une gestion privée ne peut apporter, surtout dans un contexte de crise financière internationale !
C’est pourquoi, je serai aux côtés des manifestants le 23 septembre afin d’exiger, conformément à l’article 11 de la Constitution révisée qui ouvre le droit d’initiative citoyenne, que ce dossier soit remis entre les mains de nos concitoyen-e-s à travers la mise en oeuvre d’un débat public et d’un référendum sur l’avenir de La Poste.