Mal logement : il est urgent d’agir

Publié le 7 septembre 2005 à 10:25 Mise à jour le 8 avril 2015

Les drames de ces derniers jours ont mis en évidence la gravité de la crise du logement qui frappe notre pays. La violence de la réaction gouvernementale à l’égard des familles déjà plongées dans le désarroi est inacceptable.

L’insalubrité, l’insécurité et l’insuffisance sont l’apanage des logements destinés aux plus pauvres.
Des mesures immédiates, d’ampleur considérable, doivent être prises pour répondre à toutes les situations de détresse sociale. Alors que le relogement devrait être immédiat, on expulse les plus défavorisés de nos concitoyens !

La crise sans précédent du logement est consécutive à une spéculation immobilière effrénée et à un manque d’engagement de l’État en faveur du logement social.
De très nombreuses familles, des étudiants, des jeunes couples, des personnes âgées sont confrontées quotidiennement à cette dure réalité.
Au total, plus de trois millions de personnes vivent en France dans des conditions de logement qui leur interdisent tout développement personnel et toutes perspectives d’avenir. Ce chiffre peut être doublé si l’on y ajoute les copropriétés dégradées et tous ceux qui, faute de logement propre, sont hébergés par leur famille ou leurs amis.

Mes collègues du groupe "communiste, républicain et citoyen" du Sénat et moi-même estimons que le Parlement doit être saisi dans l’urgence de cette question pour prendre les décisions nécessaires telles que, par exemple, le renforcement des sanctions pour les communes qui ne respectent pas l’obligation de construire du logement social.
Nous venons de faire cette proposition au Président du Sénat et au Premier ministre.

Guy Fischer

Ancien sénateur du Rhône

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