A l’occasion de la séance destinée aux questions aux gouvernements, Michel Billout a demandé au Ministre de l’Industrie de lui faire connaître « les mesures que compte prendre le gouvernement pour contribuer au développement d’une politique spatiale ambitieuse qui passe nécessairement par le maintien de la force industrielle de la SNECMA, notamment dans le département de Seine-et-Marne. »
lire l’article de La république
L’arrêt des activités d’équipements spatiaux de SNECMA Moteurs sur le site de Villaroche Nord, en Seine et Marne, site important de production où les salariés ont su acquérir un grand savoir faire dans le domaine aérospatial, est en effet annoncé. Ce projet de fermeture, dénoncé par Michel Billout, illustre les risques d’abandon d’une réelle ambition industrielle de ce groupe dans ce domaine, une conséquence directe de l’entrée en bourse de la SNECMA, en juin 2004...

Une prise de décision accélérée par la volonté de la SNECMA Moteurs de se rapprocher de la société allemande EADS Space Transportation pour créer une société de « joint venture » pour les activités de propulsion. Cette fusion permettrait une nouvelle fois aux entreprises d’opérer des restructurations et notamment la remise en cause de certains pôles d’activité sous prétexte de rationalisation des moyens et des personnels. « C’est précisement dans ce cadre qu’une partie des activités réalisées actuellement sur le site de Villaroche nord va être transférée à Vernon, dont l’avenir paraît aussi incertain, et que d’autres seront cédées au plus offrant. » dénonce Michel Billout.
Suppression de 108 postes
Cette décision de l’entreprise SNECMA se traduirait en effet par la suppressions de 108 postes dans un département déjà lourdement touchés par les fermetures d’entreprises et les délocalisations, à l’initiative de grands groupes industriels et financiers.
Pour Michel Billout, « Il y aurait pourtant urgence à privilégier d’autres choix en faveur du développement du secteur aéronautique et spatial, notamment en investissant pour le développement des techniques et des capacités de production. » Mais la politique défendue par le gouvernement reste dans la droite ligne des politiques européennes qui cherchent à garantir la profitabilité maximale des grands groupes industriel impliqués dans le spatial, quitte à prendre le risque d’une dégradation du potentiel scientifique et technique accumulé depuis des décennies.

Cette politique aboutit a un gâchis humain et industriel. Elle confirme l’irresponsabilité sociale des entreprises. Cette fermeture annoncée correspond à une perte de savoir faire ainsi qu’une perte sociale inacceptable alors même que d’autres solutions proposées par les salariés auraient pu être envisagées....