M. Dassault et les fonds d’investissement anglais cassent le pluralisme de la presse en France !

Publié le 22 mars 2005 à 16:09 Mise à jour le 8 avril 2015

Avec la complicité de M. Dassault, qui avait pris il y a un an le contrôle de la SOCPRESSE (Le Figaro, le Progrès, le Dauphiné Libéré, la Voix du nord...), le fonds d’investissement britannique Candover s’apprête à acquérir le pôle Rhône-Alpes de la Socpresse, sans doute le Progrès et le Dauphiné Libéré.
L’avionneur avait pour objectif avoué de "réduire les déficits ou de vendre les journaux qui perdent de l’argent".
Il tient aujourd’hui malheureusement sa promesse et le démantèlement de la presse régionale se poursuit, avec son cortège de licenciement de journalistes professionnels, qui sont la mémoire de nos titres, la fermeture d’agences locales.

Avec l’arrivée de Dassault, pour prendre l’exemple du Progrès, ce sont 52 journalistes qui doivent partir et, à l’issue d’un plan social à venir pour les catégories techniques, l’effectif à terme serait de 850 personnes dont 280 journalistes contre 1 800 salariés au début des années 80 !

La presse devient une marchandise comme une autre, cédée au plus offrant. Le pluralisme et le droit à l’information sont menacés par l’extrême concentration des groupes de presse, alors que la presse régionale constituait pourtant un vecteur d’information irremplaçable pour alimenter la démocratie locale.

Opposé à la pensée unique de ces grands groupes, qui font table rase d’une grande tradition du journalisme français, j’apporte mon entier soutien aux journalistes qui se battent pour empêcher la mise à sac de la presse quotidienne régionale.

Guy Fischer

Ancien sénateur du Rhône

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