Les débats qui se sont déroulés au Sénat en première et en seconde lecture, attestent d’une manipulation de l’opinion publique. Après le discours du Président de la République, d’aucuns s’étaient satisfaits de l’importante avancée, représentée par la prise en compte de la « Solidarité nationale » en lieu et place de l’« assistanat ».
Les débats, très animés, de la première lecture, avaient fait naître quelques espoirs de concrétiser ce nouveau principe et le groupe communiste républicain et citoyen y avait beaucoup contribué.
Or, pourquoi, en deuxième lecture, ce qui s’est passé a consisté à rayer les modestes - mais utiles - avancées ?
La déception est unanime dans toutes les associations et, à en croire quelques déclarations de députés UMP-UDF, l’Assemblée Nationale devrait corriger les vilains sénateurs UMP-UDF. Hélas, ce mouvement d’un pas en avant et deux pas en arrière, est le résultat d’une volonté gouvernementale et ministérielle. Soyons clairs, c’est au seul nom du « coût » que le Premier Ministre et le Président de la République ont fait machine arrière.
Et il est scandaleux de vouloir faire croire que tout cela ne vaudrait que par la volonté de tel ou tel parlementaire de la majorité.
Si au Sénat la majorité UMP-UDF s’est « couchée » sur les avancées et s’est pliée à la seule logique budgétaire, elle l’a fait consciemment, fidèle à la politique libérale qui est la sienne.
Les soubresauts à l’Assemblée Nationale n’ont qu’un seul but : corriger si possible l’effet désastreux des décisions de la majorité présidentielle.
Personne ne peut être dupe.