Ligne SCNF Paris Provins : La rupture de service du 25 janvier renforce la nécessité d’obtenir l’électrification de la ligne !

Publié le 26 janvier 2007 à 17:51 Mise à jour le 8 avril 2015

La ligne Paris-Provins cumule les handicaps et paie, au quotidien, la non prise en compte, par l’Etat, de la nécessité d’électrification de la ligne.

L’incident d’hier, jeudi 25 janvier 2007, est très révélateur de la situation critique de cette ligne. A 5h55, un convoi de transport de marchandises de 1 700 tonnes, incapable de monter la côte entre Longueville et Nangis, a bloqué toute circulation en direction de Paris. Le train de voyageurs parti de Longueville à 5h28 s’est trouvé bloqué. Il a dû retourner à Longueville pour qu’une locomotive de secours puisse porter assistance au train en détresse.

Face à l’ampleur de l’incident, la SNCF a sollicité des compagnies d’autocars pour organiser un service de substitution. Aucun véhicule n’a pu être mis à la disposition de l’entreprise. La reprise du trafic n’a été effective qu’à 8 h 50 !

Une reprise plus que partielle en réalité puisqu’au bout de 30 minutes de reprise, entre 9h20 et 10h25, un incident sur les installations techniques en gare de Longueville a de nouveau perturbé fortement la circulation des trains entre Provins, Longueville et Paris.

Cette situation démontre l’importance de l’électrification de cette ligne pour l’amélioration du fret ferroviaire comme pour celle du fonctionnement général de la ligne. La région Ile-de -France a, certes, investi dans de nouvelles rames qui seront mises en circulation progressivement à partir de la fin de cette année, mais pour autant, des rames neuves n’auraient rien changé à la situation de blocage d’un convoi FRET : seule l’électrification de la ligne est en mesure de rétablir durablement un fonctionnement normal de cette ligne en accroissant la puissance des motrices destinées à la traction FRET.

La décision appartient à l’Etat. Le gouvernement doit rendre public début février la somme qu’il compte investir dans cette électrification dans le cadre du prochain contrat de plan Etat/Région. Concernant la portion de l’Ile-de-France, 130 millions d’euros sont nécessaires. Les usagers de cette ligne, excédés par ces incidents à répétition, sont en droit d’attendre un geste fort pour la seule ligne d’intérêt national non électrifiée.

Par ailleurs, face aux nombreux dysfonctionnements, Michel Billout, qui était intervenu le 21 décembre 2006 auprès du Président du syndicat des transports d’Ile-de-France (STIF) pour demander un remboursement de la carte orange, est de nouveau intervenu ce jour auprès de Maurice Testu, directeur des lignes Transilien, pour regretter son avis négatif apportée à cette demande par les usagers de la ligne et lui demander de reconsidérer sa décision au regard de la réalité des préjudices subits depuis des années.

Michel Billout

Ancien sénateur de Seine-et-Marne
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