Les sénateurs du groupe CRC se sont prononcés contre le projet de loi relatif à la lutte contre le terrorisme, adopté par le Sénat
le 16 octobre.
S’ils partagent évidemment la nécessité de lutter contre les méthodes et les actes terroristes, qui visent à « l’anéantissement des droits de l’homme, des libertés fondamentales et de la démocratie », ils estiment que le texte défendu par Manuel Valls est inefficace et attentatoire à certaines libertés et droits fondamentaux.
Ces principales dispositions, qui tendent notamment au fichage systématique et généralisé des citoyens, sont la simple prorogation de mesures sécuritaires votées en 2005 et 2008 à l’initiative de la droite, et contre lesquelles l’ensemble des forces de gauche s’étaient d’ailleurs mobilisées.
Ce texte fait aussi perdurer l’amalgame inadmissible entre immigration et terrorisme à travers son article 1er, qui proroge les contrôles d’identités discriminatoires aux frontières ; contrôles qui n’ont jamais permis d’atténuer la menace terroriste.
La lutte nécessaire contre le terrorisme ne peut pas se contenter d’une politique d’affichage faisant de chaque citoyen un terroriste potentiel.