La journée du 8 mars, journée internationale de la femme, ne doit pas être considérée comme une fin en soi, mais elle doit permettre à toutes les femmes du monde entier de s’unir d’une seule voie pour pointer du doigt les violences sociales, religieuses, économiques, politiques, qu’elles subissent encore aujourd’hui !
Pour ma part, je fais le rêve fou que cette journée n’ait plus de raison d’être, bien que je mesure l’ampleur du chemin qu’il nous reste à parcourir !
Discriminées, battues, violées, victimes d’esclavage, premières victimes du Sida, les femmes dans de nombreux pays en développement vivent au quotidien les stigmates de l’ignorance et de la pauvreté, luttant chaque jour pour le respect de leurs droits les plus élémentaires !
Et ne nous faisons pas d’illusions : dans notre pays, qui se dit progressiste, un pays censé se caractériser par son engagement à l’égard des droits et libertés, les femmes doivent continuer de lutter pour préserver leurs acquis, améliorer leur condition de vie et accéder à l’équité.
Le gouvernement en place n’a eu de cesse de revenir sur nos acquis sociaux au nom de la sacro-sainte flexibilité et aujourd’hui, avec le CPE et le CNE, il nous donne le coup de grâce ! En effet, face à la menace d’un licenciement pouvant venir à tout moment, comment envisager un seul instant revendiquer le respect de nos droits, comment réagir face au harcèlement ? Premières cibles du chômage, premières concernées par ces nouveaux contrats, les femmes en seront donc les premières victimes !
Cette journée du 8 mars sera encore marquée par l’aggravation de leur condition de vie !
Et, devant ce terrible constat, s’impose de manière brutale cette réalité : nous sommes toutes et tous semblables, et pourtant l’Histoire nous traite comme si nous étions différentes.
Malgré tout, je ne perd pas espoir et je continuerai à me battre pour qu’un jour ne soit plus célébrée la journée du 8 mars....car je n’oublie pas que notre combat, ici, alimente l’espoir de tant de femmes sur notre planète !