La réforme des retraites, telle que présentée par le Premier Ministre, s’inscrit dans la continuité des réformes imposées aux salariés et aux jeunes depuis plusieurs décennies.
Alors que les besoins de financement sont réels pour assurer l’équilibre des comptes sociaux et avec lui l’avenir de notre système de retraite solidaire et par répartition, le gouvernement fait le choix de faire peser la quasi-totalité des efforts sur les salariés eux-mêmes en allongeant la durée de cotisation.
Or, cette mesure n’est pas neutre et se traduira pour beaucoup de nos concitoyens qui ne peuvent plus travailler, soit pour des raisons physiques, soit parce qu’ils ont été exclus du monde du travail – ce qui est particulièrement vrai pour les salariés de plus de 50 ans – par l’imposition de décotes qui diminueront méthodiquement le montant des pensions et plomberont le pouvoir d’achat des retraités.
Cette solution est également désastreuse pour les jeunes, dont le Président de la République avait pourtant annoncé durant sa campagne présidentielle, vouloir en faire sa priorité. En raison de leur entrée tardive sur le marché du travail et si la réforme AYRAULT-TOURAINE devait être adoptée, l’âge réel de départ à la retraite devrait plutôt avoisiner les 65 ou 67 ans, fermant ainsi la porte au droit pour toutes et tous à partir à la retraite à 60 ans et au taux plein.
Pourtant, afin d’assurer l’avenir de notre système de retraite, d’autres voies que l’austérité imposée par le MEDEF et l’Europe sont possibles, comme la taxation des revenus financiers qui, aujourd’hui encore, échappent au financement des retraites et ne servent qu’à spéculer, y compris en détruisant l’emploi.
C’est pourquoi, les sénatrices et sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen soutiennent les manifestations du 10 septembre prochain et y participeront eux-mêmes.