Le gouvernement, en lançant son projet de prime à 1 000 euros, tente de faire croire qu’il a trouvé la solution au problème du pouvoir d’achat des français. En réalité, cette prime, qui sera réservée aux salariés des seules entreprises de plus de 50 personnes dont les dividendes ont augmenté, ne peut faire oublier que l’urgence réside dans l’augmentation des salaires et une réelle revalorisation du SMIC, celle prévue couvrant à peine l’inflation.
Au moment où le gouvernement s’apprête à diminuer encore davantage le poids de l’impôt sur les plus riches en réformant l’ISF, il refuse d’engager une politique économique basée sur une plus juste répartition des richesses et une meilleure rémunération du travail, seules susceptibles de bénéficier à l’ensemble des salariés.
A un an de l’élection présidentielle, le gouvernement tente -sans succès- d’apaiser l’inquiétude des français à propos de leur pouvoir d’achat, principale source de leurs préoccupations avec l’emploi. La prime de 1 000 euros constitue une bien maigre compensation pour des salariés qui contribuent tous les jours à l’accroissement de la productivité française, dont profitent largement les actionnaires. De surcroît, elle concernera une part infime de salariés alors que c’est l’ensemble des salariés qui attend une réelle amélioration du pouvoir d’achat.
En alternative à cette mesure, nous présenterons, mes collègues du groupe CRC-SPG et moi-même, des propositions concrètes et crédibles en faveur d’une augmentation générale des salaires.