Le sénateur UMP Philippe Marini honore Alexis Carrel, médecin eugéniste et pétainiste

Publié le 27 janvier 2005 à 17:24 Mise à jour le 8 avril 2015

par Nicole Borvo Cohen-Seat

L’octroi puis le maintien du nom de la rue Alexis Carrel, médecin eugéniste et pétainiste dans la ville de Compiègne par Monsieur Philippe MARINI, sénateur-maire, soulève à juste titre indignation et protestation.

Indignation au regard du soutien incontestable apporté par ce scientifique qui finit membre du Parti populaire français, aux thèses les plus abjectes de purification ethnique par l’élimination physique qui fondaient la doctrine nazie.
Indignation renforcée lorsque l’on découvre que la rue choisie par M. MARINI pour recevoir le nom de M. Carrel, longe le camp militaire de Compiègne, d’où partirent 50.000 personnes en direction des camps de la mort.

La rue A. Carrel, c’est un comble, croise la rue Robert Desnos, poète qui, comme le rappelle Aragon, est parti de Compiègne pour ne jamais revenir et fait face à la rue des Martyrs de la Liberté.

A l’occasion du 60ème anniversaire de la libération du Camp d’Auschwitz, j’estime urgent et nécessaire qu’à Compiègne, comme ailleurs, soient débaptisés les rues et édifices publics portant le nom de personnes ayant soutenu les thèses des régimes vichyste et nazi, responsables de l’Holocauste.

Nicole Borvo Cohen-Seat

Ancienne sénatrice de Paris et présidente du groupe CRC

Ses autres interventions :

Sur le même sujet :

Droits de l’homme