Le retour d’une police de proximité qui ne dit pas son nom ?

Publié le 14 janvier 2008 à 17:37 Mise à jour le 8 avril 2015

Madame ALLIOT-MARIE vient de détailler les grandes lignes de son plan sécurité qu’elle souhaite appliquer de manière expérimentale en Seine-Saint-Denis avant de l’étendre à d’autres départements.

Eliane ASSASSI prend acte de ces annonces, singulièrement celle préconisant la mise en place d’ « unités territoriales de quartier » qui signe du moins sur le papier le retour à une police de proximité qui ne dit pas son nom.

L’élue communiste rappelle qu’elle n’a eu de cesse, ces dernières années, de réclamer la réactivation de la police de proximité, vilipendée en 2002 par un Nicolas SARKOZY, alors ministre de l’intérieur. A cet égard, elle estime que de nombreux évènements dramatiques qu’ont vécus certaines villes et leur population auraient sans doute pu être évités si la politique menée par le gouvernement en matière de sécurité depuis 2002 n’avait eu entre autre conséquence notamment la suppression des commissariats de quartiers et leurs policiers.

Trop de temps a déjà été perdu en la matière.
Eliane ASSASSI maintient qu’il est urgent et indispensable de remettre sur pied une police plus proche des habitants afin notamment de retisser dans certains quartiers les liens de confiance entre la population et les forces de l’ordre et d’en finir avec cette incessante confrontation entre le monde policier et les jeunes.

La Sénatrice de Seine-Saint-Denis reste néanmoins très vigilante quant à l’effectivité de ce genre d’annonces faites à quelques encablures des élections municipales et alors que la question des effectifs des policiers, de leur formation, de leur encadrement, de leur fidélisation, ainsi que celle des moyens à mettre en œuvre demeurent entières.
Au-delà, elle considère que la Nation doit consentir un effort sans précédent en débloquant des moyens ambitieux dans tous les domaines qu’il s’agisse de l’éducation, de l’emploi, de la formation, du désenclavement des cités, des transports, du financement des associations, du développement de l’accompagnement social, etc.

Ce qui impliquera un autre plan pour les banlieues que celui de Fadela AMARA qui avant même sa présentation suscite déjà le doute.

Éliane Assassi

Sénatrice de Seine-Saint-Denis - Présidente du groupe CRCE
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