Le nouveau Premier ministre doit tenir compte du vote anti-libéral

Publié le 1er juin 2005 à 14:05 Mise à jour le 8 avril 2015

par le groupe CRC

Mercredi 8 juin, M. de VILLEPIN présentera sa politique au parlement.
Il doit prendre acte du « NON » exprimé par notre peuple.
Ce « NON » est un « NON » anti-libéral, porteur d’un espoir de justice sociale et d’humanisme tant en Europe qu’en France.

Oui, notre peuple a rejeté d’un même élan le traité constitutionnel marqué par le dogme de la concurrence et de la soumission de tous au marché, et la politique de MM. CHIRAC et RAFFARIN qui s’inscrivait dans ce cadre.
Le peuple, par une forte majorité, exige l’arrêt de la casse du service public, des privatisations, qui l’organise.

Le peuple a donc dit stop aux directives ultralibérales qui organisent la déréglementation de la société en la soumettant à la loi d’airain de l’argent.
M. de VILLEPIN, s’il ne veut pas commettre un déni de démocratie ouvrant la voie à une grave crise politique et sociale, doit confirmer le retrait de la signature de la France au bas du traité constitutionnel et l’ouverture immédiate d’une renégociation respectueuse du verdict populaire.

Il doit simultanément stopper le processus de privatisation d’EDF-GDF d’élaboration et de transposition de directives telles que, par exemple, BOLKESTEIN aux activités portuaires ou à la privatisation des transports régionaux ou relative à l’aménagement du temps de travail, et à la mise en concurrence du rail.

Il doit enfin engager la préparation d’un budget pour 2006 qui sorte du carcan financier de l’Europe maastrichienne en préconisant la relance forte de l’investissement public pour l’emploi en ayant notamment recours à l’ouverture d’emprunts d’Etat (à l’échelle européenne également), seule solution pour combattre le chômage dans le respect du modèle social français.

Sur le même sujet :

Politique