Le gouvernement refuse d’aborder la question de la répartition des richesses

Prime de 1000 euros

Publié le 21 avril 2011 à 13:14 Mise à jour le 8 avril 2015

En proposant d’instaurer une prime de 1000 euros pour les seuls salariés des entreprises qui verseraient des dividendes en augmentation par rapport à ceux versés aux actionnaires l’année précédente, Nicolas Sarkozy donne l’illusion de ce préoccuper du pouvoir d’achat des salariés.

Cette annonce, survenue sur les lieux mêmes où, candidat à la présidence de la république, il avait annoncé un partage des richesses à parts égales en trois tiers – actionnaires, investissement et salariés - est un recul indéniable. Cette proposition lui permet à la fois de faire croire qu’il se préoccupe du sujet d’inquiétude majeur de nos concitoyens, le pouvoir d’achat, tout en évitant soigneusement d’aborder la vraie question, celle d’une juste répartition des richesses.

Pour Isabelle PASQUET – Sénatrice des Bouches-du-Rhône, membre de la commission des affaires sociales – « cette proposition ne fait pas le compte. Elle écarte d’office les salariés des petites entreprises, ceux des entreprises qui versent d’importants dividendes mais qui ne les augmentent pas, les fonctionnaires, les contractuels des trois fonctions publique et les sous-traitant des grandes entreprises qui participent pourtant pleinement à leur réussite et à l’enrichissement de leurs actionnaires.

Si pour les salariés cette prime est bonne à prendre, tant les temps sont difficiles, nous ne pouvons nous satisfaire de cette mesure qui relève plus de l’annonce médiatique que de l’amélioration réelle du pouvoir d’achat des salariés. Ce qu’il faut c’est une augmentation significative des salaires, ce qui impose que le Gouvernement rompe avec le programme de stabilité européen qui interdit précisement les augmentations de salaires ».

Selon le Gouvernement, cette mesure devrait être soumise au Parlement avant l’été. Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC-SPG entendent profiter de cette occasion pour formuler des propositions concrètes et crédibles sur le juste niveau de rémunération entre le capital et le travail.

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