La réforme de la carte judiciaire continue de mobiliser contre elle citoyens, magistrats, avocats, personnels de la justice, élus, salariés et leurs organisations qui s’opposent à la fermeture de 319 juridictions.
S’agissant des Conseils de prud’hommes, ils constituent une justice de proximité de première importance pour les salariés.
La suppression de 63 d’entre eux accompagnerait en outre l’objectif du gouvernement de remettre en cause des garanties essentielles aujourd’hui incluses dans le Code du travail : durée légale du travail, protections en matière de licenciement... Elle fragiliserait encore davantage les salariés.
Elle serait de plus totalement inopportune à quelques mois des élections prud’homales.
A l’instar des autres juridictions, les Conseils de prud’hommes ont, à l’inverse, besoin de voir leurs moyens revalorisés.
Le gouvernement doit surseoir à la réforme de la carte judiciaire, élaborée sans concertation et au mépris de la représentation nationale. Il faut des Etats généraux de la justice, seule garantie d’une véritable mise à plat des besoins et des moyens.