Le "contrat" de Jean-Pierre Raffarin avec le Médef et les grandes fortunes

Publié le 20 septembre 2004 à 17:33 Mise à jour le 8 avril 2015

par Nicole Borvo

M. RAFFARIN a affiché hier sa volonté de passer « un contrat » avec les Français pour l’emploi, l’école et, comble du cynisme, contre la vie chère.

Cynisme en effet, puisque durant la semaine dernière, le gouvernement a multiplié les annonces de mesures fiscales en faveur des plus favorisés ou des entreprises.
La plus explicite concerne la réduction d’impôt pour l’emploi à domicile. Le fait de porter le plafond de cette réduction de 10 à 15.000 euros profite aux 60.000 foyers fiscaux les plus riches.
M. RAFFARIN et son gouvernement adopte toujours la même tactique : faire le contraire de ce que l’on annonce.

Alors que par exemple la réforme des retraites était censée être juste et assurer la pérennité des pensions, l’annonce faite par le gouvernement (décret du 24 août) de limiter très fortement le bénéfice des pensions de réversion pour les veuves ou veufs démontre parfaitement cette duplicité du gouvernement.

Si M. RAFFARIN a passé un contrat et cela depuis 2002, c’est avec le MEDEF et les grandes fortunes et certainement pas avec les salariés, chômeurs, retraités, avec la France du travail, avec la France qui souffre de l’exclusion.

Nicole Borvo Cohen-Seat

Ancienne sénatrice de Paris et présidente du groupe CRC

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