Les Sénatrices et les Sénateurs du Groupe Communiste Républicain et Citoyen tiennent à dénoncer les récentes décisions politiques affectant tant l’organisation que le financement du CNRS.
Nous déplorons ainsi les derniers bouleversements intervenus au niveau de la direction de cet organisme. En exerçant sa tutelle de manière brutale et incohérente, le gouvernement affaiblit l’un des principaux opérateurs de la Recherche publique nationale.
Lors de l’examen au Sénat du budget 2006 et du « Pacte pour la Recherche », nous avions déjà dénoncé la mise à mal du CNRS et, plus généralement, du service public de la recherche.
Lors de ces débats parlementaires, nous avions condamné l’asphyxie budgétaire des organismes publics en charge de la Recherche fondamentale, le gouvernement prévoyant de réduire considérablement leurs dotations propres dès 2006, l’essentiel des crédits étant désormais versé aux deux agences nouvellement créées, l’Agence Nationale de la Recherche et l’Agence de l’Innovation industrielle, plus orientées vers les recherches appliquées à finalité industrielle.
Le Groupe Communiste Républicain et Citoyen tient réaffirmer son attachement au CNRS et à ses personnels. A l’inverse des orientations politiques actuelles, nous estimons que la recherche française a besoin d’un CNRS disposant de l’autonomie et des moyens lui permettant de mener à bien ses missions. Le dynamisme et la réussite de ses unités nécessitent des orientations politiques claires, une tutelle discrète et bienveillante de coordination et une consultation de l’ensemble de ses acteurs.