Samedi 31 août et dimanche 1er septembre, je me rendrai à Tunis pour répondre à l’appel d’une cinquantaine de députés de l’Assemblée Constituante tunisienne invitant les parlementaires français à se joindre à la grande manifestation de samedi qui ponctue « la Semaine du départ » organisée par l’opposition tunisienne.
A l’initiative du « Front de Salut National », composé de représentants de divers partis politiques et de membre de la société civile, cette grande manifestation qui devrait réunir des dizaines de milliers de personnes visent la démission du gouvernement aux mains des islamistes et la dissolution de l’Assemblée Constituante dont les travaux sont suspendus depuis qu’ils sont boycottés par les députés d’opposition en vue de créer un gouvernement d’union nationale.
Depuis l’assassinat du principal leader syndical du pays Chokri Belaïd, le 6 février, et du député Mohamed Brahmi, le 25 juillet, les islamistes ont franchi la ligne rouge. Ce voyage, à la demande de représentants souverains du peuple tunisien, est une marque de soutien à tous les progressistes du pays qui se battent au quotidien pour que le Printemps arabe ne soit pas une somme d’espoirs démocratiques et d’aspirations sociales déçus.