L’annonce de l’ouverture du capital de GDF le 23 juin prochain par un gouvernement dont la légitimité a encore été ébranlée par le scrutin du 29 mai, confirme que l’objectif demeure de casser le modèle social français, de tout céder aux puissances financières au détriment de l’intérêt général.
Nous ne pouvons admettre que l’électricité et le gaz deviennent des marchandises ordinaires soumises aux aléas du marché, alors que ces biens représentent tout simplement des éléments indispensables à la vie quotidienne de nos concitoyens.
Or, avec la transformation de ces deux entreprises publiques en société anonyme et l’ouverture de leur capital, c’est bien d’une privatisation progressive dont il s’agit.
Soumettre le secteur de l’énergie à la concurrence, c’est également favoriser la spéculation financière au détriment de la continuité de la fourniture et c’est remettre en cause l’égal accès de toutes et tous à l’électricité et au gaz.
Nous en avons déjà deux malheureux exemples : la hausse de 7,5 % des tarifs de gaz dès le mois de juillet, et les fermetures d’agences clientèles que dénoncent aujourd’hui électriciens, gaziers et élus.
Ce n’est pas acceptable : Nos concitoyens les moins favorisés, tant financièrement que géographiquement ne pourront plus bénéficier des mêmes prestations que les autres.
C’est pourquoi nous apportons notre soutien sans faille aux organisations syndicales d’EDF-GDF. Nous sommes attachés à un service public de qualité et nous continuerons à le défendre, au Parlement, comme dans la rue. Aujourd’hui, signataires de la pétition de ces syndicats, nous demandons solennellement à la direction d’EDF-GDF l’arrêt de toute fermeture des agences clientèle.