Depuis son arrivée au ministère de l’éducation nationale, et à l’instar de ses prédécesseurs, Monsieur Gilles de Robien a multiplié les déclarations sur sa volonté de relancer l’ascenseur social, d’assurer l’égalité des chances, de réduire la fracture scolaire...
Et pour passer des paroles aux actes, la solution qu’il propose est la suppression de plus de 5000 postes d’enseignants équivalent temps plein, dans les collèges et les lycées, à la rentrée scolaire de septembre 2007 !
Les académies de Lille, Versailles, Nancy-Metz, Dijon, Reims et Amiens sont les plus touchées par ces suppressions.
Comment ne pas être choqué par la contradiction entre sa volonté affichée et les mesures annoncées ?
Sous ces déclarations d’intention, la politique menée par ce gouvernement n’a qu’une seule finalité : réduire l’école à n’être plus qu’un lieu soumis à des impératifs économiques, chargé uniquement, et dans des conditions de plus en plus difficiles, de préparer nos jeunes au marché du travail ! Pour cela, le ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche propose, ni plus ni moins, de renoncer aux valeurs qui ont irrigué la réflexion sur l’éducation nationale en France depuis le plan Langevin-Wallon, à savoir l’égalité d’accès aux savoirs et la réussite de toutes et tous nos jeunes.
Finalement ce gouvernement nous aura convaincus d’une chose : il est devenu un modèle dans l’art de tromper ses concitoyens !