L’annonce de la nomination de Martin Hirsch au poste de Haut commissaire à la jeunesse est d’abord un aveu d’échec pour le manque d’ambition des politiques publiques menée dans ce domaine depuis de nombreuses années et tout particulièrement depuis le début de la Présidence de Nicolas Sarkozy.
Nous espérons que cette décision n’est pas une simple mesure d’affichage politique prise pour tenter d’enrayer une mobilisation grandissante des jeunes de notre pays. Chacun attend en effet une réelle prise de conscience, au plus haut niveau de l’Etat, de l’urgence de mettre en œuvre des politiques actives favorisant une véritable autonomie pour l’ensemble des jeunes de notre pays.
Aussi nous attendons que dès maintenant, le nouveau Haut Commissaire obtienne le rétablissement l’ensemble des fonds, en faveur de la jeunesse, supprimés au budget 2009, et la suspension de toutes les restructurations annoncées dans le cadre de la Révision Générale des Politique Publiques au sein du ministère du sport, de la jeunesse et de la vie associative.
Il est temps de respecter notre jeunesse en investissant, avec confiance, en faveur de son bien être, et de son développement, de son éducation et de son insertion professionnelle.
C’est un véritable devoir d’avenir, qu’il nous faut aujourd’hui relever.
Cela passe par la mise en place de nouveaux droits en faveur de tous les jeunes de notre pays, dans des domaines prioritaires de l’éducation et de la formation, de l’emploi et du logement, mais aussi dans les transports et la culture, le sport et les loisirs, la santé et l’action sociale, l’insertion professionnelle et l’orientation scolaire, les vacances et l’ouverture au monde, la sécurité et la citoyenneté. Dans le même temps nous considérons, au nom de la solidarité nationale, qu’il est urgent de mettre en œuvre une allocation spécifique pour soutenir les jeunes dans leurs efforts d’insertion et de formation, pourtant refusée par le Haut Commissaire lors de l’examen par le Sénat du RSA.
Dans tous ces domaines, des réponses spécifiques devront être apportées pour permettre à tous les jeunes d’enrayer les discriminations et les précarités qu’ils subissent, et d’accéder à leur autonomie.
Pour y parvenir, nous attendons des pouvoirs publics qu’ils s’appuient sur une vaste consultation, puis engage une réelle concertation avec l’ensemble des forces sociales de notre pays, pour parvenir à un véritable engagement national en faveur de la jeunesse.
C’est à l’aune de ces ambitions que nous jugerons, avec vigilance et détermination, les politiques publiques qui seront proposées et mises en œuvre.