La monocratie présidentielle déjà à l’oeuvre

Publié le 31 juillet 2008 à 17:08 Mise à jour le 8 avril 2015

Du jamais vu. Un 31 juillet, François FILLON, porte-parole de Nicolas SARKOZY, annonce la convocation du Parlement pour une nouvelle session extraordinaire, alors que la précédente, regorgeant de mauvais coups contre les salariés, les chômeurs et la démocratie, se termine à peine.

MM. Sarkozy et Fillon, confirment avec éclat le sens caché de la révision constitutionnelle, votée d’une voix le 21 juillet : l’avènement d’une monocratie présidentielle s’appuyant sur le renforcement des pouvoirs de la majorité parlementaire à la botte de l’Elysée.
Deux textes sont annoncés : le projet de loi relatif aux revenus du travail, qui ne changera rien au pouvoir d’achat des Français et le projet de loi relatif au RSA, qui n’est à ce jour pas bouclé et ne dispose pas du financement nécessaire.

Une chose est certaine, les lois votées depuis un an ne sont pas bonnes pour notre peuple. Elles aggravent les inégalités, elles s’attaquent aux libertés. Rien n’annonce un changement, bien au contraire.

La désinvolture dont l’exécutif fait preuve à l’égard du Parlement, n’annonce rien de positif pour ceux qui souffrent, qui s’inquiètent de l’avenir.

Enfin, le caractère provocateur de cette convocation inopinée du Parlement est confirmé par l’information d’une suspension de la session ordinaire durant les premiers jours d’octobre, pour permettre l’organisation des journées parlementaires de l’UMP.
Décidément, ce pouvoir se croit tout permis. Il est grand temps de le freiner.

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