La droite et les centristes refusent la moindre avancée en faveur des femmes

Réforme des retraites

Publié le 11 octobre 2010 à 18:17 Mise à jour le 8 avril 2015

A l’occasion de l’examen par le Sénat de l’amendement 1182 du Gouvernement, la majorité UMP du Sénat, aidée par les centristes ont repoussé un sous-amendement présenté par la sénatrice PANIS (elle-même membre de l’UMP !) qui reprenait à son compte une proposition de la délégation aux droits des femmes et de l’Observatoire des inégalités.
Pourtant, le sous-amendement qu’ils ont écarté et qui tendait à étendre le dispositif proposé par le gouvernement, n’était qu’une moindre avancée dans la mesure où il ne s’agissait que de conserver l’état actuel du droit, à savoir, le maintien du droit à une pension sans décote dès 65 ans.

En se prononçant contre cette proposition, le gouvernement fait peu de cas des propositions de la délégation aux droits des femmes qui s’était prononcée en faveur de cette disposition et de la commission des affaires sociales qui avait, pour sa part, demandé la sagesse du Sénat.
Ce refus est la démonstration que le gouvernement n’acceptera à l’avenir plus aucune amélioration à son projet de loi, fussent-elles issues des rangs même de la majorité.

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC-SPG qui ont déposé plusieurs amendements pour améliorer la qualité d’emploi, le niveau des salaires et des pensions des femmes dénoncent cette situation et entendent faire la démonstration qu’en réalité, afin de conserver l’équilibre général de ce projet dont chacune des disposions ont été travaillées par l’Elysée et validées par les agences de notation, le gouvernement n’hésite pas à sacrifier le niveau de pensions des retraitées.

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