Un nouveau suicide vient d’avoir lieu, qui porte à quatre-vingt onze le nombre de personnes qui se sont donné la mort en prison depuis le début de l’année.
Comment ne pas voir que l’ensemble de la politique pénale menée par la Garde des Sceaux à la suite de ses prédécesseurs depuis 2002, a rendu de plus en plus calamiteuses les conditions d’incarcération et plus globalement la situation des détenus dans les prisons françaises.
Aujourd’hui, la Garde des Sceaux doit entendre les voix qui s’élèvent dans l’ensemble des professions judiciaires et pénitentiaires. Un véritable travail de réflexion et d’élaboration d’une politique pénale qui se ne soit pas tournée vers la seule répression et l’enfermement et qui soit dotée des moyens nécessaires doit être engagé.
Le projet de loi pénitentiaire devrait enfin venir en débat début 2009. Or, le moins qu’on puisse dire est, qu’en l’état, il ne répond pas à ces ambitions.
C’est pourquoi nous apportons notre soutien aux magistrats et à leurs organisations syndicales qui se mobiliseront demain 23 octobre.