La France doit êtr attentive à l’Etat de droit et à la démocratie en Tunisie

Publié le 12 juillet 2007 à 16:10 Mise à jour le 8 avril 2015

Lettre au Président de la République

« Vous vous êtes rendu récemment en Tunisie. Suite à ce voyage, j’ai été particulièrement surprise de lire que vous auriez souligné « le cheminement en progrès de la Tunisie vers la démocratie », alors que les informations dont nous disposons montrent au contraire que la répression s’y est encore accrue.

La torture y est une pratique courante. La liberté de la presse est inexistante. Les démocrates, les acteurs tunisiens de la solidarité et des droits de l’Homme, leurs organisations, sont de manière permanente l’objet de pressions policières.

J’ai noté que vous avez fait état du cas de Maître ABBOU. Sa situation est symbolique de ce qui se passe très largement en Tunisie. En tout état de cause, Maître ABBOU doit être libéré.

A plusieurs reprises pendant la campagne des élections présidentielles, vous avez mis en avant le respect des droits de l’Homme comme l’un des critères de la politique internationale. Aussi, je souhaite que la France accorde une grande attention aux questions de l’Etat de droit et de la démocratie en Tunisie, conformément à l’accord d’association Union européenne-Tunisie signé dans le cadre du partenariat euroméditerranéen. »

Nicole Borvo Cohen-Seat

Ancienne sénatrice de Paris et présidente du groupe CRC

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