La Cour suprême des Etats-Unis vient d’autoriser la reprise des exécutions : pour elle, utiliser l’injection létale pour donner la mort ne constitue pas un châtiment cruel et inhabituel interdit par la Constitution.
Le débat autour de l’injonction létale souligne, une fois de plus, le caractère profondément choquant, inacceptable de la peine de mort pour ce qu’elle est : un acte cruel et dégradant, profondément condamnable car contraire à toutes les valeurs humaines, un crime légalisé.
La décision de la Cour Suprême va à l’encontre, hélas, d’une évolution qui s’est fait jour dans plusieurs Etats de l’Union. Mais je remarque qu’au sein de la Cour suprême elle-même, les juges sont apparus divisés.
Des décisions comme celle de la France qui a, en 2007, déclaré la sentence capitale inconstitutionnelle, celle de l’Assemblée générale des Nations Unies adoptant un moratoire universel sur les exécutions en décembre dernier et bien sûr, celle de l’Etat du New Jersey ce même mois, montrent la voie à suivre : celle de l’abolition absolument nécessaire, partout dans le monde, de la peine de mort.