L’urgence d’une commission d’enquête sur les suicides en prison

Publié le 6 avril 2009 à 19:47 Mise à jour le 8 avril 2015

Rachida Dati a annoncé qu’elle s’autorisait à ne pas rendre public le rapport du docteur Louis Albrand sur la prévention des suicides en prison.

Cette attitude traduit l’embarras de la Chancellerie alors que l’on dénombre déjà 38 suicides depuis le début de l’année 2009.

Lors des débats sur la loi pénitentiaire au Sénat, mon groupe et moi-même avions déjà alerté le gouvernement sur l’état d’urgence s’agissant des suicides de détenus.

Restée sourde à cet avertissement, la Garde des Sceaux avait notamment refusé l’abaissement de la durée de placement en quartier disciplinaire, où l’on recense pourtant un cinquième des suicides sur les 38 de l’année 2009.

C’est pourquoi, compte tenu de l’urgence à intervenir pour prévenir les suicides en prison, je rappelle que mon groupe a déposé, le 27 janvier 2009, une demande de commission d’enquête chargée d’investiguer sur la hausse inquiétante du taux de suicide survenant en prison, et dont la discussion serait aujourd’hui nécessaire.

Nicole Borvo Cohen-Seat

Ancienne sénatrice de Paris et présidente du groupe CRC

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