Mardi, à l’initiative du groupe communiste républicain et citoyen, s’est tenu au Sénat un débat sur la situation des saisonniers en France. Les sénatrices et sénateurs voulaient à cette occasion affirmer leur volonté d’apporter des améliorations rapides à la situation des travailleurs saisonniers. Chaque groupe politique qui s’est exprimé, ainsi que le gouvernement, ont reconnu l’utilité de ce débat.
Les sénateurs, Annie David et Michel Le Scouarnec sont intervenus pour rappeler que depuis de nombreuses années, les rapports se succèdent sur cette question, mais ce sont près de deux millions de salarié-e-s qui continuent de subir une triple précarité, liée à leur statut, à la nature des activités qu’ils pratiquent et à leurs conditions de vie.
Il y a donc urgence à passer aux actes ! Les travailleurs saisonniers, indispensables dans plusieurs secteurs comme le tourisme et l’agriculture, doivent voir leurs compétences et leur professionnalisme reconnus. Ces femmes et ces hommes, soumis à des conditions de travail des plus précaires, doivent pouvoir bénéficier de la clause de reconduction, ou à défaut de la prime de précarité comme les autres salariés en CDD. Ils doivent de plus, pouvoir se loger dans des conditions dignes, bénéficier d’une aide au transport ou encore voir leur ancienneté prise en compte.
Le secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur, de la promotion du Tourisme et des Français de l’étranger Matthias Fekl s’est engagé à agir rapidement, en concertation avec le ministre du travail.
Les sénatrices et sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen attendent désormais des actes, au premier desquels la mise en place rapide d’une commission interministérielle, qui associe les saisonniers et leurs organisations syndicales, les organisations patronales et les services de l’Etat compétents, pour engager au plus vite les négociations.
D’ores et déjà, et pour donner la parole aux saisonniers, notre groupe a prévu de co-organiser un colloque au Sénat les 1er et 2 avril prochains.