Le Président de la République a présenté aujourd’hui devant les cadres militaires, les policiers et les gendarmes, la nouvelle doctrine de défense et de sécurité de la France pour les quinze années à venir.
Celle-ci résulte des dix mois de réflexion et de travaux de la commission de rédaction du Livre blanc de la défense dont les conclusions seront adoptées demain en Conseil des ministres.
Pour adapter nos armées au nouveau contexte et aux nouvelles menaces du XXI° siècle, ce document de la pensée présidentielle définit les grandes priorités de notre politique de défense.
Ces priorités s’inscrivent malheureusement dans la vision atlantiste du « choc des civilisations » qui est contraire à notre conception autonome et souveraine de la défense nationale.
Les analyses des nouveaux risques et des nouvelles menaces, le nouveau concept de « sécurité globale » qui mélange sécurité intérieure et défense, les grandes orientations stratégiques qui en découlent, tout cela témoigne d’une conception trop étroitement militaire de la sécurité.
L’arrière-plan du Livre blanc, c’est aussi la justification a posteriori d’économies budgétaires qui se traduiront par la réduction des effectifs de la défense de 54.000 personnes sur 7 ans, la fermeture de nombreuses implantations, la réduction de certains programmes d’armement, sans aucune concertation démocratique et dans l’opacité la plus totale.
La nouvelle doctrine militaire de la France c’est encore les modifications dans la doctrine d’emploi de l’arme nucléaire et le retour dans le commandement militaire intégré de l’Otan.
L’ensemble de ces mesures aboutirait au total à réduire l’autonomie de décision et l’influence de notre pays et à offrir aux Françaises et aux Français une sécurité au rabais, alignée sur les conceptions atlantistes.