Après avoir usé de tous les artifices de procédure, le gouvernement et sa majorité ont bousculé l’examen du projet de contre-réforme sur les retraites, pour arracher au Sénat un vote conforme sur l’article 5, supprimant la retraite à 60 ans.
Cédant aux injonctions du MEDEF, ce gouvernement espère ainsi démobiliser le puissant mouvement social qui se renforce contre son projet et qui s’exprimera fortement le 12 octobre prochain.
Ce vote n’est donc qu’une victoire à la Pyrrhus. Il peut se retourner contre lui. Il est la marque de son mépris envers l’ensemble des salariés, aujourd’hui très largement opposés à son projet. Ce vote du Sénat ne règle rien. La loi, dans son ensemble, n’est toujours pas votée.
En usant de tous les artifices pour tenter de parvenir à ses fins, le gouvernement n’a fait que montrer son entêtement, mais aussi sa fébrilité. La preuve est ainsi faite que malgré ses déclarations, rien n’est joué.
Le vote d’un article ne fait pas une loi et chacun sait qu’une loi, même votée, n’est pas encore promulguée.
Tout reste donc encore possible.
Aux côtés de toutes les forces sociales mobilisées contre la suppression de la retraite à 60 ans, les sénateurs communistes républicains citoyens et les sénateurs du parti de gauche s’engagent à poursuivre leur radicale opposition dans le débat au Sénat pour combattre, article par article tous les points de cette réforme scélérate et faire entendre des solutions alternatives.