Comme nombre de salariés, de militants, d’élus, je viens d’apprendre l’arrestation ce matin à leur domicile de deux syndicalistes qui avaient avec trois autres collègues, « les cinq de Roanne », refusé hier de se soumettre à un prélèvement d’ADN considérant à juste titre que l’action syndicale pour laquelle ils avaient été poursuivis, n’est pas un acte criminel.
En novembre la Cour d’Appel de Lyon avait déclaré les cinq de Roanne « coupables », mais sans exécution de peine ! Autrement dit, ils étaient coupables de n’avoir rien fait de condamnable !
Et la Garde des Sceaux, s’était, elle, engagée à revoir l’article 706-56 du Code de procédure pénale, afin d’écarter du fichier ADN toutes les condamnations pour des faits liées à l’activité syndicale
Après le rejet par le gouvernement, malgré son adoption par le Sénat, de la loi d’amnistie, l’arrestation de syndicalistes est une véritable provocation.
Il s’agit d’un signal fort à l’encontre du monde du travail et de la démocratie.
Les syndicalistes de Roanne doivent être immédiatement relâchés.
Il faut que tout acharnement judiciaire cesse à leur encontre et à l’encontre de tous ceux qui dans le cadre de leur activité syndicale défendent leurs droits.