L’Education nationale continue d’être la variable d’ajustement du gouvernement pour financer ses politiques libérales !

Publié le 5 juillet 2007 à 22:18 Mise à jour le 8 avril 2015

Alors que le Ministre de l’Education avait annoncé 10 000 postes en moins pour la rentrée 2008, mesure déjà unanimement dénoncée par la communauté éducative, il semblerait que le chiffre effectif se rapprocherait de 17000 !
Cette annonce faite, alors que les négociations avec les syndicats sur la charge de travail des enseignants et sur la nécessaire revalorisation de leurs conditions de rémunération sont toujours en cours, démontre par ailleurs le manque de considération du gouvernement à l’égard des partenaires sociaux.

Une nouvelle saignée qui n’est pas justifiée par l’argument démographique puisque que les effectifs à la rentrée 2008 augmentent, d’après le Ministère, de plus de 20 000 élèves (premier et second degrés confondus).
Cette mesure découle donc d’un arbitrage idéologique clair : l’enseignement est un coût qu’il faut réduire afin de financer les 11 milliards d’euros offerts dans le cadre du bouclier fiscal aux classes les plus riches
Cette logique comptable de court terme hypothèque l’avenir de nos jeunes et de notre pays, car elle va dans les sens d’un démantèlement du service public de l’enseignement et de la mise en place d’une école à plusieurs vitesses au service de l’économie libérale globalisée.

Pour ma part, je dénonce vigoureusement de tels choix ! L’école pour permettre la réussite de toutes et tous nos élèves doit échapper à la rigueur budgétaire imposée par Bercy, au profit des plus nantis : il faut donc lui accorder des enseignants et des personnels en plus grand nombre !

Annie David

Ancienne sénatrice de l'Isère
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