Une nouvelle fois le feu a frappé des logements insalubres, causant la mort de 7 personnes.
Après le drame du boulevard Auriol, c’est l’urgence d’une politique du logement social dans notre pays qui devient évidente. Elle doit être une priorité nationale.
Combien faudra-t-il de victimes, de familles plongées dans la détresse, de quartiers traumatisés par la violence d’un incendie pour que des mesures d’ampleur soient décidées, engagées.
Les sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen n’ont cessé depuis des années de proposer des dispositions pour tenter de répondre à la gravité de la crise du logement qui frappe notre pays. Outre des propositions permanentes tendant à relancer la construction du logement social, à forcer les villes qui refusent, comme Neuilly par exemple, à accueillir des classes populaires, ils ont déposé deux propositions de loi depuis le début de l’année tendant à faciliter l’accès au logement et à remettre en cause la pratique de la vente à la découpe qui, dans les grandes villes, alimente la spéculation immobilière.
Deux axes majeurs doivent être empruntés. Politique d’abord, les collectivités doivent s’engager pour le logement social, l’Etat doit leur mettre à disposition les terrains nécessaires pour bâtir rapidement ; économique ensuite, l’argent doit être débloqué. Intervention de l’Etat, participation accrue des grands investisseurs publics et privés qui doivent cesser de brader leur parc immobilier locatif.
Une chose est certaine, le gouvernement doit cesser son double langage.
Comment accueillir les faibles annonces de Monsieur Borloo en la matière, alors que cet été le taux du livret A, dont les fonds alimentent la construction du logement social, a été réduit à 2%, détournant ainsi l’épargne vers la spéculation pure.
Ces terribles incendies vont-ils permettre d’imposer de nouveaux choix rompant avec la loi du marché en matière de logement ? Les sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen s’y emploieront activement.