Renaud DUTREIL, en refusant catégoriquement de revaloriser le point d’indice servant au calcul des traitements des fonctionnaires et en qualifiant leurs revendications de « surréalistes », entretient sciemment l’image des fonctionnaires privilégiés. Les agents de la fonction publique, ce sont les enseignants, les infirmières, les postiers…
Ils sont loin d’être privilégiés : ils ont perdu 5% de leur pouvoir d’achat depuis le 1er janvier 2000.
Le ministre doit donc accepter qu’une réelle négociation ait lieu sur l’évolution du point d’indice. Toute caricature ne ferait qu’accentuer la situation de tension entre le ministère et les syndicats, ce qui pourrait conduire à un échec de la réunion du 8 décembre prochain.
Loin d’être « surréaliste », la revendication syndicale correspond à la volonté d’assurer aux fonctionnaires une juste rémunération, condition nécessaire au bon fonctionnement des services publics.
Le groupe des sénateurs communistes républicains et citoyens soutient l’action des syndicats et appuiera la demande de revalorisation du point d’indice lors de l’examen du budget de la fonction publique le 3 décembre prochain.
Ils s’opposent à cette démarche libérale de remise en cause systématique de la dépense publique.
