Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC-SPG ont déposé aujourd’hui même une proposition de loi tendant à harmoniser vers le haut les mécanismes d’attribution des pensions de réversion. Elle se compose de deux articles et propose dans un premier temps de supprimer les limites d’âge réintroduites par Nicolas SARKOZY, alors qu’il avait fait de leur suppression une promesse de sa campagne à l’élection présidentielle de 2008.
Quant au second article, il propose de revenir sur une disposition introduite en 2003 à l’occasion des réformes Fillon sur les retraites, en rétablissant pour tous, salariés du privé comme du public, la possibilité de partager une pension de réversion générée par le décès d’un assuré, en cas de pluralité de mariages et de décès d’un des ayants droits.
Cette proposition de loi, qui s’inscrit résolument en opposition avec les projets – en matière de retraite - du Président et de sa majorité réaffirme le rôle majeur des pensions de réversion.
Pour Guy FISCHER, Vice-président du Sénat, « cette proposition de loi est une nouvelle contribution des sénateurs du groupe CRC-SPG au débat sur les retraites. On sait que certains voudraient, pour réduire les dépenses sociales et pour affaiblir la confiance des salarié-e-s en notre système de protection sociale, réduire encore le bénéfice des pensions de réversion. C’est inacceptable, les pensions de réversion jouent un rôle fondamental dans la survie des plus défavorisés, elles représentent, selon le sixième rapport du COR, la moitié de la retraite des femmes ».
Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC-SPG considèrent que rien ne justifie aujourd’hui que la ou le survivant-e soit privé-e, quand le moment s’en fait le plus ressentir, d’une partie du fruit des efforts de son épouse ou de son époux, particulièrement lorsque l’on sait que les pensions de réversion constituent, une fois la mort venu, la continuation des liens de solidarité qui unissaient les époux entre eux.