Madame la Ministre,
Voilà plus d’un an et demi, le plan de restructuration « GIAT 2006 » plongeait GIAT Industries dans une situation de marasme sans précédent alimentant des inquiétudes justifiées sur l’avenir l’entreprise et plus généralement de l’industrie de défense française.
A plusieurs reprises, nous vous avons alertée, Madame la Ministre, sur cette situation inacceptable pour GIAT et ses salariés. Nous vous avons demandé, ainsi qu’au Président de la République, de nous recevoir avec les représentants syndicaux.
Nos requêtes n’ont malheureusement pas reçues de réponse positive de votre part, ni de la part du Président de la République, ce que nous avons fortement déploré.
Le refus constant affiché dans le déroulement de la discussion du GIAT dans sa globalité est inacceptable. En effet, les tentatives de règlement au cas par cas qui prévalent aujourd’hui ne font qu’aggraver une situation déjà fort dégradée et n’apportent aucune perspective valable pour l’entreprise, les salariés et à l’industrie de défense nationale.
Aujourd’hui, les syndicats continuent de s’accorder sur les insuffisances flagrantes du plan social et sur l’incohérence du volet industriel. La signature récente, de la part de certains représentants des salariés, d’un accord a minima présenté par la direction n’entame en rien la détermination de tous vis-à-vis du plan comme en témoigne le dernier CCE.
C’est pourquoi nous vous demandons, Madame la Ministre, d’organiser enfin, rapidement, une table ronde en présence des représentants des salariés et des élus. Vous avez souvent fait entendre votre attachement à l’industrie de défense française, il faut désormais que cela se traduise dans les faits en recevant et en écoutant ceux qui ont établi des propositions alternatives de concert avec des experts reconnus.
Nous écrivons également, Madame la Ministre, au Président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées pour lui demander de vous recevoir au Sénat à l’occasion d’une audition élargie à l’ensemble des sénateurs, car ils sont nombreux, non membres de la commission des affaires étrangères de la défense et des forces armées, à être très inquiets par le devenir de GIAT Industries.
Dans l’attente,
Nous vous prions de croire, Madame la Ministre, en l’expression de nos sentiments distingués.
